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Voyages planification

Comment et pourquoi louer une voiture au Mexique ? Ce qu’il faut savoir

Dernière mise à jour : 22 nov.

Vous envisagez de louer une voiture pour votre road trip au Mexique, mais souhaitez avoir plus d’informations sur les pratiques, la sécurité et les choses à savoir avant de vous lancer ? Je vous partage ici ce que vous devez savoir pour louer une voiture au Mexique : prix, assurance, loueur, état des routes, vitesse, stationnement, contrôles, etc.


Pourquoi louer une voiture au Mexique ?

Nous avons loué notre voiture pour un road trip de deux semaines dans le Yucatan et le Quintana Roo, car nous voulions optimiser nos deux semaines et sortir des sentiers battus, surtout dans des régions aussi touristiques que le Yucatan et le Quintana Roo.

Même si ces deux régions sont extrêmement bien desservies par un réseau de bus efficace, il y a quand même des petits villages, des plages, des cénotes ou de petits sites historiques que nous n’aurions pas pu faire sans voiture. La voiture vous permet d'être plus souple en termes d'horaires et d'arriver avant les bus sur les sites touristiques. C’est donc pour ces raisons que je vous recommande de louer une voiture.

Mais si vous hésitez toujours à cause de la pratique de la conduite au Mexique, les points suivants vous aideront à faire votre choix.


Trouver un loueur et choisir sa voiture, pour un bon rapport qualité/prix/service

La recherche d’une voiture peut s’avérer être un casse-tête si vous avez un budget limité car il ne faut pas négliger la qualité de la voiture et le service rendu par l’agence de location. Voici donc mes conseils :


1. Les loueurs internationaux : Certains seront rassurés de louer une voiture auprès d’une agence internationale comme Hertz, Avis ou encore Europcar. Cependant, les prix de location vont être plus élevés que chez les loueurs nationaux. En revanche, vous ne devriez pas avoir de mauvaises surprises avec des loueurs internationaux qui garantissent une certaine qualité de service quelque soit le pays.

Vous pouvez utiliser des comparateurs en ligne pour comparer les différentes offres et trouver celle qui correspond le mieux à votre budget et vos besoins. J'utilise Discover Cars qui compare les offres d'un grand nombre de loueurs et me trouve toujours des tarifs plus avantageux que sur les autres sites.


2. Renseignez-vous dans les guides de voyage et sur les forums : c’est ainsi que nous avons trouvé l’agence locale TouraCancun, recommandée par le guide du Routard, il a de très bons commentaires sur les différentes plateformes. La location d'une voiture citadine nous a coûté 533 euros pour 12 jours.

TouraCancun : il s’agit d’une entreprise gérée par un français où vos interlocuteurs parlent français, très pratique si vous ne parlez pas bien espagnole ou anglais. Afin de répondre à la demande, Touracancun a fusionné sa flotte de voitures avec l'agence America, c'est donc chez America Car Rental que vous irez récupérer la voiture, mais pas d'inquiétude vous bénéficierez bien des services de TouraCancun. TouraCancun propose un prix très attractif tout compris (km illimités, responsabilité civile, assurance vol, bris de glace, dommage au véhicule, conducteur additionnel et même une assistance « anti-corruption »). En revanche, l’agence d’America Car Rental n’est pas à l’aéroport, mais une navette vous y emmènera depuis l’aéroport (environ 10 min de voiture), vous aurez toutes les explications dans les mails qu’ils vous enverront. Autre avantage, nous n’avons pas eu d’attente à l’agence, contrairement à celles situées dans l’aéroport qui sont prises d’assaut.

Tout s’est très bien passé avec la voiture et l’agence pendant la durée de la location. Cependant, nous avons fait une égratignure sur la voiture et avons dû avancer les frais à America Car Rental (malgré la couverture complète), puis envoyer la facture par mail à TouraCancun qui nous a remboursé quelques semaines plus tard.

Donc si vous n'avez pas un gros budget, mais que vous ne souhaitez pas faire l'impasse sur la qualité de service, je vous recommande Touracancun.


3. Prenez un bon niveau d’assurance : au Mexique comme ailleurs, on ne sait jamais ce qu’il peut vous arriver surtout quand vous ne connaissez pas les habitudes de conduite, l’état des routes ou encore la sécurité du lieu où vous garerez votre voiture. Une couverture complète vous permettra d’être serein.


4. Le choix de la voiture : tout dépend de ce que vous comptez faire avec, mais dans les régions du Yucatan et du Quintana Roo les routes sont pratiquement toutes en bon état et goudronnées. Nous nous sommes retrouvés une fois sur un chemin caillouteux pour nous rendre à une cénote perdue dans la forêt, mais le reste du temps les routes étaient en bon état. Une petite Golf manuelle (qu’ils appellent « Gol » au Mexique) était amplement suffisante.



Conduire au Mexique : ce qu’il faut savoir

La conduite au Mexique est un peu différente de celle que nous avons France (mais se rapproche de celle des Etats-Unis) concernant la règlementation, les routes et les comportements. Voici donc une liste de ce que vous devez savoir avant de conduire au Mexique et plus spécifiquement dans le Yucatan et le Quintana Roo :


1. Permis de conduire : Les permis de conduire européens sont tous acceptés au Mexique pour louer une voiture, ne vous embêtez pas à faire un permis international, sauf si ça vous rassure.


2. Les contrôles de police : nous avons effectivement passé quelques barrages de police, mais nous n’avons jamais été contrôlés. La réputation de la police mexicaine n’est pas très bonne, mais heureusement nous n’en avons pas fait l’expérience. Respectez bien la réglementation et tout devrez bien se passer. Un conseil, ne mettez pas tout votre argent dans votre portefeuille car si vous tombez sur un policier peu scrupuleux il pourrait vous demander tout votre argent en voyant la belle liasse dans votre portefeuille.

Le loueur Touracancun propose une assurance "anti-corruption", si vous vous faites arrêter par la police et que ce n'est pas justifié, TourCcancun a créé une assistance spécifique où un opérateur parlera directement aux policiers et vous aidera à repartir sans inconvénient.


3. Les routes :

- il y a les autoroutes « autopista » (jaune sur Google Maps) qui sont payantes et relient les grandes destinations comme Cancun, Mérida et Playa Del Carmen. Elles sont en bon état, avec des voies larges allant de 2 à 4 voies, séparées des voies en sens inverse par un terre-plein. Par contre il n’y a ni aires de repos ni stations-service sur ces routes et vous ne passez par aucun village, donc la route peut vite être longue et monotone.

- Il y a les routes nationales (également en jaune sur Google Maps), elles sont en bon état mais plus étroites et composées de 1 à 2 voies, séparées par des lignes jaunes des voies en sens inverse. Ces routes permettent de relier les principaux points touristiques comme Tulum, Celestun ou encore Uxmal et Chichen Itza. Elles vous permettront de voir du paysage, de passer par des villes et villages et de vous arrêter à des stations essence ou épiceries sur le bord de la route si besoin.

- Il y a ensuite beaucoup de routes secondaires (en blanc sur Google Maps) qui relient les petits villages comme Izamal. L’état de ces routes est beaucoup plus aléatoire, elles sont assez étroites avec pas mal de nids de poules, donc soyez prudentes et évitez les la nuit.

- Les pistes non goudronnées, il n’y en a pas beaucoup, mais si vous souhaitez sortir des sentiers battus vous y passerez sûrement. Nous en avons emprunté une vers Mérida en allant dans des Cénotes peu fréquentées. Roulez au pas pour éviter de crever.


4. La géographie du Yucatan : le Yucatan et le Quintana Roo sont des régions recouvertes de forêt et complètement plates avec des routes très droites qui passent au travers de ces forêts, il est donc très facile de conduire dans ces régions.


5. La limitation de vitesse : Sur les autoroutes et les routes nationales la vitesse limite est de 110km/h, sur les routes secondaires la limite est de 80km/h mais vu l’état de certaines routes vous ne pourrez pas rouler à plus de 60-70 km/h. En ville la limitation est de 40km/h.

D’une manière générale je vous conseille de mettre Waze qui vous indiquera les limitations, mais restez attentif à la signalisation car Waze n’a pas toujours raison.


6. Trafic : Nous n’avons été coincés dans des bouchons terribles à cause d’une manifestation de camionneurs en allant à l’aéroport de Cancun, nous avons même raté notre avion pour Mexico City en restant coincés 5h à15 km de l'aéroport. A part cette mésaventure, nous n’avons jamais eu de soucis avec le trafic, même à Mérida où nous prenions la voiture pour aller dans les alentours le trafic était dense mais jamais bouché (un conseil, évitez quand même les pics vers 7h/8h et 18h/19h). Quant aux autoroutes et routes, elles sont quasiment vides ce qui était très agréable, mis à part la route qui longe la Riviera Maya qui est souvent chargée.


7. Le GPS : la signalisation sur les autoroutes et routes nationales est plutôt bien faite, mais le GPS devient indispensable quand vous êtes grandes villes comme Mérida ou Cancun ou que vous souhaitez rejoindre des petits villages, plages ou sites très peu touristiques.

Nous avons utilisé Waze la plupart du temps, avec le forfait de base de Free Mobile, car l’abonnement comprend 25Go/mois dans plusieurs pays dont leMexique ce qui a été amplement suffisant pour deux semaines. Mais Maps.me nous a bien dépanné lorsque nous n’avions plus de réseau. Si votre forfait ne comprend pas de données à l’étranger Maps.me fera très bien l’affaire, veillez juste à charger la carte de la région avant de ne plus avoir de réseau.


8. Les demi-tours : Comme aux Etats-Unis les Mexicains utilisent beaucoup les « retorno » sur les autoroutes, car il y a très peu de sorties et elles ne permettent pas en général de passer de l’autre côté. Les « retorno » vous permettent donc de faire demi-tour si vous vous êtes trompés ou bien si votre sortie est de l’autre côté. Par contre, je trouve ça assez dangereux car vous devez vous insérer sur la voie de gauche, voie sur laquelle les voitures vont le plus vite … Assurez-vous de bien avoir la voie libre.


9. Les péages : Il y en a quelques un sur l’autoroute dans le Yucatan et le Quintana Roo, ils ne sont pas nombreux mais ils sont assez chers (comptez 30 euros pour Mérida - Cancun). Au total nous avons passé 3 péages pour un total de 28 euros car nous avons alterné avec des petites routes. Faites attention car les péages n’acceptent pas la carte de crédit !! Nous nous sommes retrouvés sans liquide au péage CancunXPlaya Del Carmen en revenant d’Holobox. Le gars qui travaillait au péage nous a dit que le distributeur le plus proche était à Cancun (à 1h de voiture !!!). Heureusement, grâce à notre bon niveau en espagnol et grâce à la sympathie du gars, il a bien voulu nous dépanner en espèces et nous l'avons directement remboursé par Paypal (avec un petit pourboire pour le remercier !). Donc ayez toujours suffisamment de liquide sur vous !


10. Doubler et se faire doubler : Sur les routes Mexicaines il y a vraiment tous les types de véhicules, des gros pickups, des motos, des bus, des camions et même des mobylettes et des sortes de tuktuk. Vous serez donc amenés à être doublés et à doubler, il faut donc savoir que les véhicules lents roulent à cheval sur le bande d’arrêt d’urgence (qui est assez large) pour laisser suffisamment d’espace pour les doubler, il n’est donc pas rare de vous retrouver à trois sur une route qui n’a que deux voies. Les Mexicains mettent également leur clignotant gauche pour vous signaler qu’aucune voiture n’arrive en contre sens et que vous pouvez les doubler, mais vérifiez quand même on ne sait jamais.


11. Conduire de nuit : Il est déconseillé de conduire de nuit au Mexique pour plusieurs raisons. Les routes sont très rarement éclairées et il n’est pas rare de croiser des voitures avec un seul feu ou au contraire des camions tellement illuminés qu’ils vous éblouissent. Dans les régions sauvages comme le Yucatan, la traversée d’animaux peut être fréquente surtout quand la nuit tombe. Enfin, sur des petites routes peu passantes vous pourrez être amenés à croiser le chemin de personnes malveillantes. Nous avons dû conduire de nuit une seule fois en arrivant à Mérida depuis Valladolid, mais ce n’était pas gênant car à la nuit tombée nous étions proche de Mérida et la route était fréquentée et éclairée.



12. A la station essence : Vous ne vous servez jamais à la station essence, c’est un homme qui vous servira, mais veillez bien à ce que le compteur soit remis à zéro (c’est une arnaque fréquente). Veillez à donner un pourboire « propina » entre 10 et 20 pesos (0.5 à 1 euros) en fonction du service rendu (gonflage des peux, nettoyage des vitres, etc.). Nous sommes toujours tombés sur des personnes très serviables !

Le prix à la pompe était de 23.4 pesos (1.13 euros) en moyenne, ce qui était déjà élevé à cause de la crise économique. Nous avons parcouru 1750 km et consommé deux pleins et demi pour un total de 150 euros environ.


13. Les topes (dos d’âne) : le Mexique en est fan, il y en a partout ! mais les topes n’ont rien à voir avec nos dos d’âne larges, ce sont de petits monticules assez fin et parfois presque pointus vraiment très désagréables et sur lesquels je vous conseille de passer vraiment très lentement. Et ouvrez l’œil, car parfois ils ne sont ni peints, ni indiqués par des panneaux. Un conseil, quand vous approchez d’une agglomération soyez prêt à freiner car il y aura forcément un ou plusieurs topes. Mais il peut aussi y en avoir en plein milieu d’une route sans savoir pourquoi.


14. Se garer : C’est assez facile de se garer dans le Yucatan, même dans les grandes villes comme Mérida, il y a très souvent de la place dans la rue. En revanche, dans les centres villes il est toujours très difficile de se garer alors optez pour les parkings privés, il y en a toujours. Concernant la signalisation, retenez qu’une ligne jaune sur le trottoir signifie qu’il est interdit de stationner. Niveau sécurité, le Yucatan et le Quintana Roo sont des régions assez sûres, il n’est pas nécessaire de trouver un logement avec parking, vous pourrez garer votre voiture dans la rue la nuit (mais veillez à ne rien laisser dedans), et si vous avez un doute demandez à votre hôtel ou au Airbnb.

Stationnement gênant : heureusement nous n’en avons pas fait l’expérience, mais des amies et des français que nous avons rencontrés sur place, oui. Dans le cas d’un stationnement gênant la police vous retire la plaque d’immatriculation et c’est tout ! Ils ne laissent aucun papier donc il faut avoir l’œil. Si ça vous arrive, rendez-vous dans le poste de police le plus proche dès que vous remarquez que vous n’avez plus de plaque, vous devrez payer une amande (qui doit varier à la tête du client).


15. Les intersections : Au Mexique il n’y a pas de priorité à droite et les rues sont le plus souvent en sens unique. Lors d’une intersection il y en aura forcément un qui aura un STOP et l’autre non, donc faites attention aux panneaux pour savoir si vous devez passer ou non.


16. Les feux tricolores : Comme aux Etats-Unis les feux sont situés de l’autre côté de l’intersection, mais vous devez bien vous arrêter avant l’intersection. Ça à l’air perturbant dit comme ça, mais en pratique c’est très logique.


Mon avis : Nous n'avons donc pratiquement pas eu de mauvaise expérience en voiture au Mexique, mis à part la manifestation à l'entrée de l'aéroport de Cancun qui nous a fait rater notre avion. Sinon tout s'est très bien passé, nous avons eu quelques frayeurs en conduisant sur des petites routes en mauvais état ou aux abords de Mérida mais rien de grave. Donc si vous souhaitez louer une voiture n'hésitez plus !

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